197 : PORTE CLOSE : (197)
Triste porte close.
Église close entourée d’un chapelet de maisons closes.
Église sombre, sans lumière.
Maisons closes formant des lampions autour de l’Église close.
Quand les marins mettent pied à terre.
Le chemin Divin se fond aux chemins des ténèbres.
En chemin, ils attrapent le mal de mer.
Voilà que leur saint patron reste fermé.
Maisons closes comme des vautours autour du Saint-Nicolas clos.
Les bourses pleines après un long voyage sans aucune dépense.
Un chapelet de portes closes alléchantes aux portes ouvertes à bras ouvert.
Dommage pour le diocèse ; ce sont les femmes de plaisir qui ramasseront la quête.
Les mains tendues ; elles incitent les marins et passants à soustraire leurs besoins.
Suffit de pousser la porte pour entrer dans l’envers du décor.
À cet instant, un rideau rouge se ferme au regard des voyeurs.
Délaissant les cloches d’un silence muet.
Le bruit des talons et les rires étouffent l’appel des cloches.
Des pleurs silencieux se cachent sous une vie brisée.
Les matelots gaspillent l’argent gagné de leurs combats aux mers agitées.
Pendant que d’autres fuient un amour frustré.
Sous l’ombre de la porte close se dissimule une présence Divine.
Laissant croire que les portes de l’enfer sont plus désirables que la porte du paradis.
Tous relâcher de leurs pulsions, ils en ressortent.
Clôturant leurs envies dans les bars malfamés.
Au petit matin, les lampes rouges s’éteignent.
Ferme définitivement les tentures rouges jusque-là tombées du jour.
Le soleil venu de l’Est illumine le cœur de l’Église.
Pour atteindre son Zénith à midi.
Faute de remords ; l’Église reste porte close.
Même pas une âme pour citer une prière.
Par pudeur, ou par peur, d’un qu’en-dira-t-on ?
Seuls quelques sex-shops gardent leurs portes ouvertes.
3090 OVERIJSE (Belgica) le vendredi 29 novembre 2013.
Thierry MAFFEI.