DÉPRIME: (220)

DÉPRIME: (220)

 

La nuit, déprime et pleure.

Dans une obscurité diabolique.

Même sous l’éclairage électrique impossible.

D’apercevoir le ciel noir.

Encore moins le clair de lune.

 

Les rafales ne s’exaltent jamais assez fort à son goût.

Il siffle, jusqu’à casser les oreilles.

Pensant, ne pas être entendu.

Sans aucun repère, la pluie en pleine figure.

Quelques branches imperceptibles s’ajoutent au châtiment.

 

Tel un fœtus à se replier sur soi.

Centré sur son nombril.

Les heures ténébreuses s’obstinent sans laisser une lueur d’espoir.

Même les animaux nocturnes se cachent silencieusement.

Sans le moindre bruit.

 

La barricade funèbre s’acharne à ne pas lever le voile.

Le manque de soleil se ressent.

La nuit en fait de plus belles.

Les tonnerres poursuivent leurs vacarmes.

De plus en plus, la tempête s’excite.

 

Discrètement, le grand astre tend à faire son apparition.

Jouant à cache-cache avec les nuages.

Le jour s’éveille en mettant à nu la colère de la météo.

Derrière la danse du rideau, le soleil rit aux éclats.

Vas-y, souffle, souffle plus énergiquement et détruis tout sur ton passage.

 

De rage ; les conditions météorologiques en remettent une couche.

Doucement, les cumulus perdent de leurs vigueurs.

Mais les précipitations ne capitulent pas.

Multipliant sa force.

Faisant des ravages autour de lui.

 

Une journée s’achève.

La grosse boule de feu se couche, délaisse tout derrière lui.
Depuis longtemps, les éclairs éteints, les nuages vidés.

Le vent est le dernier à s’être épuisé.

Laissant libre champ à la lune, les étoiles et les animaux.

 

Quant à moi.

Je reste seul sous l’ombre de la lumière.

Dans l’attente de nycthémères meilleurs.

Pour réchauffer mon cœur.

Refroidi d’une pareille violence.

 

 

 

3090 OVERIJSE (Belgica) le jeudi 13 mars 2008.

www.lemmiath.com

 

 

Thierry MAFFEI.

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