FLEURS D’UNE VIE : (41)

FLEURS D’UNE VIE : (41)

Semblable, à un lotus au fond des eaux qui grandit.
J’ai été engendré au sein de ma mère.
Comme cette fleur, sans rien voir, je me suis fait bercer.
Dans l’attente de m’autoriser la lumière.

Fragile ; tel un camélia ; j’ai accueilli la tendresse qu’on m’accorda.
Camélia qui ne fleurit qu’un seul jour ; mais embellis nos hivers.
Sans me faner ; que du contraire, je m’élève continuellement.
Ainsi je vécus les premiers mois.

Petit enfant comparable aux crocus qui annonce la fin de la période surprotégée.
Trop jeunes encore pour m’éloigner du cocon familial.
Ce don le safran appartient au crocus, je suis resté si précieux à ma famille.
Elle qui m‘a porté et guidé mes premiers pas.

Pour dire distinctement, l’heure du taraxacum.
Vulgairement le pissenlit.
Quand celui-ci se meurt, il lâche ses semences ; vers différents espaces.
Alors s’effectue un premier envol vers le chemin de l’école.

Prodigalement; c’est l’âge d’apprendre d’apprendre à jouer.
Qu’une nouvelle coupure s’opère.
Correspondant à un iris sur les bords des marais pour qu’elle s’épanouisse.
Sinon, elle se ferme et se dessèche.

Est venue la floraison de la rose.
Temps de la métamorphose.
Temps du combat.
Temps de la contestation.

Avant l’éclosion du marronnier.
Elle semble si belle, si costaude.
Si majestueuse, avant de se construire une carcasse épineuse.
C’est l’apparence obligée pour se forger une place dans notre existence.

Enfin, la saison des marguerites.
Où ; l’amour sage et sincère naît.
À mon tour arrive la quatrième d’immersion ; d’aimer et de partager cette attirance.
Tel un bouquet qui émerveille l’essence de ma destinée.

Au soir de ma substance, fort comme une glycérine.
Il est bon d’y trouver le repos.
Je regarde le jardin de ma présence, sans regret, sans chagrin.
Espérant pouvoir jouir longtemps des choses simples.

La dernière sera le muguet.
Elle aussi ; si frangible, si courte, dans sa durée.
On désire la recevoir, en signe d’amitié.
Comme elle, au crépuscule de mon pèlerinage, je me laisserai arraché de la terre.
Pour être posé ; dans une eau vive ; entourez d’autres petits muguets.

3090 OVERIJSE ( Belgica. ), le lundi 14 septembre 2015.

Thierry MAFFEI.

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