LARMES D’UNE VIE : (40)

LARMES D’UNE VIE : (40)

Seul, dans son coin perdu, il retient ses larmes.
Voici qu’une première s’échappe de son œil.
Elle ressemble à une source qui ne peut s’abstenir.

Tel un vase qui ne peut recevoir plus d’eau.
De ce même œil ruissellent ses larmes salées.
Prends la forme d’un fleuve tout le long de sa joue.

De son deuxième œil suivent de chaudes larmes.
Sous forme de l’embouchure d’une rivière finit son voyage dans le fleuve agité.
Termine son écoulement sur la terre pour former le bord de mer.

À petits pas, il s’aventure dans l’Océan.
Il se libère de ses vêtements déjà mouillés.
Avance lentement jusqu’à la hauteur de ses chevilles.

Par les vagues, se laisse prendre en toute confiance.
Les eaux montent à ses genoux.
Cette fois, c’est la marée qui s’en mêle et se paye l’eau jusqu’à sa taille.

Quand les vagues et la marée s’associent, il garde juste pied.
Ciel et mer se confondent dans l’horizon infini ; ouvrant un chemin lumineux.
Ainsi il se laisse trahir par les ténèbres des profondeurs océaniques.

Prisonnier du froid et des eaux ; il s’agrippe à la conscience de son existence en luttant pour son essence.
Comme un nourrisson, il se retourne jusqu’au sein de sa mère en se repliant sur lui-même.
Dans la foi d’une renaissance.

Une petite sirène vient à son secours, le sauve, sans mot dire sur une ile déserte.
Réchauffe son cœur, tout en lui rendant son souffle.
En signe de remerciement, lui offre un baiser sur la bouche.

C’est ainsi que la pauvre petite sirène récupère sa voix, en même temps qu’une apparence normale.

Quant à ses habits, jamais il ne  s’en est réapproprié ; elle n’en a jamais eu.
Ce qui ne les empêche pas de vivre heureux et d’avoir beaucoup d’enfants.

3090 OVERIJSE ( Belgica ), le vendredi 11 juillet 2008.

www; lemmiath;com

Thierry MAFFEI.

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