PLUIE SOUS LE SOLEIL : (139)
Eden qui me fait oublier la pluie.
De ta tour châtelaine, tu m’offres un panorama sans fin.
Penché sur ton balcon, je hume l’odeur de la pluie fraichement versée.
Une éclaircie m’invite à descendre tes marches.
En guise de bienvenue, ton soleil illumine les nuages d’une blancheur éclatante.
Ton jardin se mélange à la beauté de ton paysage sans fin.
Arbres plus que centenaires, témoins de tant de convoitises.
Je me sens si petit devant ton immensité.
Le grand astre qui semble absent témoigne de sa complicité.
Est-ce par timidité ou discrétion que tu restes discrète ?
À moins que ce soit pour laisser une juste ombre aux étendues fleuries.
Pourtant, j’aime ta luminosité qui donne de la brillance à tes fraiches larmes.
Un petit coin perdu m’ouvre les portes de ta chambre nuptiale à ciel ouvert.
Tu m’incites à explorer un autre monde importé d’ailleurs.
Loin d’une forte pluie qui apparait à l’horizon.
Tu me mènes en balade tout en ballade.
Omettant tes intempéries.
Je ne retiens que ton ensoleillement.
Grosse étoile au-dessus de la pluie qui me fait voyager au sein de ton Commonwealth.
Malgré tes caprices du temps, jamais je ne me lasse de ton décor.
Une accalmie me permet de rebrousser chemin.
Avec vue sur l’imposant château.
Vêtu de glycines qui couvrent les vieilles pierres.
Sous l’admiration d’une floraison aux couleurs aquarelle.
De ma promenade sous un soleil pluvieux, non seul, je me suis pas senti.
Jamais je ne me suis aussi bien senti accompagné.
Me découvrant moi-même par l’intermédiaire de ce pays que je ne connais pas.
C’est l’image que je me fais du Royaume-Uni.
1150 WOLUWE-SAINT-PIERRE, le dimanche 14 juillet 2019.
Thierry MAFFEI.