LE PREMIER DES PHILOSOPHES : (98)
Là-haut, sur la montagne.
Loin de toute habitation.
Vivait un jeune berger.
Tellement isolé qu’il était oublié de tous.
Au milieu de rien.
Juste une bergerie.
Tout entourer d’un pré vert.
Sous le regard de la pluie, le vent, le soleil.
Même ses proches avaient omis son existence.
Ses brebis le connaissaient.
Comme il avait connaissance de chacune d’elle.
Toujours, elles savaient où se reposer.
Après une journée de labeur.
Dans la chaumière, sous la protection du bélier.
Elles se sentaient en sécurités.
Passèrent ainsi paisiblement leurs nuits.
Comme seule nourriture, ce qu’elles voulaient bien lui offrir !
Ainsi que quelques produits de la terre.
Parfois, on lui apportait un peu de pain.
En retour du fruit de son travail.
Arrivé l’heure où la lune éclairait les étoiles.
Accroupi sur un roché.
Son visage caché sous son chapeau.
Un agneau sur ses genoux.
À ses pieds, ses chiens surveillaient fidèlement.
C’était sa présence affective singulière.
Une brise légère accompagnée des derniers chants d’oiseaux.
C’était son unique accompagnement musical qui brisait sa solitude.
Au lointain, on entendit les hurlements des loups.
Inhibé de ce feu qui formait un abime.
Rien ne l’empêchait d’être à l’écoute dans le silence de son isolement.
Pendant que ses compagnons étaient rassurés de sa proximité.
Certains disent qu’il pourrait être le premier des philosophes.
Il s’agissait d’un simple berger devenut roi au service des siens.
Dieu lui-même à veiller sur lui.
Libre à chacun d’en déduire selon sa libre pensée.
3090 OVERIJSE ( Belgica ) le lundi 29 mai 2017.
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Thierry MAFFEI.