RÊVE OU RÉALITÉ: (198)
Je ne sais s’il faisait, aurore, jour ou soir.
Ce don, je me souviens, c’est que ce n’était pas la nuit.
Le paysage était incolore.
Sans percevoir si les feuillages étaient printaniers, estivaux ou automnaux.
Ce qui est certain, c’est que la forêt n’était pas hivernale.
Sur le long couloir d’un large chemin forestier, je cheminais d’une allure impériale.
D’un pas lent, j’avançais tout confiant dans les profondeurs de cette zone sylvatique.
J’aperçus un parapluie pendu à une branche d’arbre.
D’un air méprisant, je préférais ignorer cet objet délaissé.
Ni chaud, ni froid, continuant ma promenade, oubliant cet engin probablement perdu.
Cette canne de pluie, qui était déjà bien loin de ma pensée.
Un cheval intercède sur ma randonnée que je m’imaginais blanc dans ce décor noir et blanc.
Il m’apparut normal de m’attarder face à cet animal d’un trait majestueux.
Nos regards se croisaient d’une rencontre ou chacun se méfia l’un de l’autre.
D’un rendez-vous raté, je me retournai en voyant la cavalière s’éloigner.
Cette fois, ma mémoire ne peut effacer la beauté de cette force de la nature.
Soutènement, devant moi, surgit un lac d’un bleu azur contrastant avec le cadre grisâtre.
Comme un aimant, je fus aspiré.
Me couchant à plat ventre ; les bras grandement ouverts.
Posant mes lèvres, désaltérant ma bouche assécher.
Une énergie nouvelle me releva, poursuivit mon cheminement, ignorant où il me conduirait.
Au bout de ma balade dans une clairière, je découvris une petite maison forestière.
Tout abandonnée, couverte d’une chaux écaillée et les vitres brisées.
La porte entre ouverte.
En la poussant, je constatai qu’elle fut forcée.
Trahi, de ma curiosité, je décidai de l’affranchir.
Dénudant une demeure vide, délaissée et sale.
Dans une chambre des lits parfaitement alignés.
Couverts de draps d’une blancheur immaculée.
Finis par quitter ce lieu, mettant cette histoire sans fin à votre libre analyse.
3090 OVERIJSE (Belgica) le vendredi 17 janvier 2014.
Thierry MAFFEI.
