LA GARE DES NEUF PROVINCES: (37)

LA GARE DES NEUF PROVINCES :(37)

Ce matin au lever du jour, une brume couvrit mon chemin.

Me conduisant à la gare des neuf provinces, au milieu des prés vert.

J’ignore si c’était réalité ou rêve.

À peine arrivé, un banc appréhendait le temps.

Sur le quai d’en face, un squelette vivant arriva à son tour, croisant un autre squelette.

Tous deux à leurs tours prirent place.

Pendant que de mon côté je rêvais, les horloges s’arrêtèrent.

Voilà que les deux squelettes se mirent à parler de claquement de dents.

Nostalgiquement, j’entendis une locomotive accéder sur un nuage de vapeur.

Tirant derrière elle un chapelet de wagons de première classe.

À son bord des hommes et des femmes du dix-neuvième siècle.

Ils s’imaginèrent un monde futuriste.

Les sifflements ne parvinrent pas à me faire mettre pied sur terre.

Cependant, ils attirèrent ces vaches aux ailes angéliques.

Elles étaient en admirations de ce curieux mammouth d’acier.

Remorquant derrière lui ces drôles de carrosses de luxe.

Une fois arrêtée, la grosse bête en lâcha de plus belle.

Transformant la gare en véritable hammam de plein air.

Sans que le décor bouge d’un seul pouce.

C’est sous une épaisse nuée que le mystérieux train disparut.

Les deux squelettes, eux aussi s’étaient volatilisés.

Quant à la pendule qui se remit en marche, je repris mes esprits.

Me retournant de là où je suis venu.

Comme si rien ne s’était produit.

Ce fut au cœur de l’été, le ciel tout bleu.

Les pâturages verts fleuris.

Avec les vaches regardant passionnément les trains passer.

J’ignore si c’était réalisme.

Mais ce que je sais.

C’est que ce fut magnifique.

3090 OVERIJSE (Belgica ), le vendredi 11 juillet 2015.

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Thierry MAFFEI.