LE TAPIS DE BÉGONIA : (57)
Sous l’ombre, des arbres ensoleillés fleurissent les bégonias.
Fleurs si fragiles, mais si généreuses.
Replantées chaque année ; après un hiver chaudement protégé.
C’est là-bas ; en dehors de la vieille ville gantoise que naissent les bulbes.
Sous le contraste d’une cathédrale de verre et un tapis de plein air.
Là, tu épanouis parcs et jardins ; toi ; cité médiévale.
Fleurs si cassables, que tu as besoin de délicates mains pour te sentir soutenue.
Tu te lasses jamais de te donner tout entier ; formant un revêtement tout en couleur.
Embellis davantage les belles places du royaume.
Vêtement de sol sans pareil avec le parfum en prime.
Tissus végétaux de quelques heures.
Natte couchée, imitent tes anciennes tapisseries des Flandres.
Discrètes ; tu enchantes les cœurs des passants.
Surpris d’une telle merveille, tu procèdes à un clin d’œil aux touristes.
De manière diplomate, tu es appelé à être ambassadeur de ta région.
Gand, tu n’es pas que pierre archaïque.
Ne fais pas omettre tes alentours.
Faubourg aux pigments d’une autre industrie.
Tu apportes de la chaleur dans ce pays plus gris qu’illuminé.
Comme si ta générosité ne suffisait ; tu égayes nos maisons hivernales.
Réchauffe nos âmes ; derrière nos blancs duvets.
3090 OVERIJSE ( Belgica ), le mardi 29 juillet 2008.
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Thierry MAFFEI.
