AMOURS PRINTANIERS : (206)
À l’automne de son enfance.
Le genre se chrysalide dans l’isolement de l’adolescence.
À l’inverse des feuillages qui se décrochent de l’arbre aux heures automnales.
Telle une chenille conditionnée dans l’enfermement de sa métamorphose.
Le sommeil hivernal silencieusement construit.
Combat intérieur d’un corps renouvelé qui doit apprivoiser son être en devenir.
Prisonnier d’une dépendance.
Dans l’attente d’une autonomie naissante.
À l’aube de la nouvelle saison.
Là, où l’esprit se sent en harmonie dans sa peau neuve.
Tel, un papillon, de sa légèreté, vole de ses propres ailes.
Arrivé au bel âge, où la tentation de séduire et de se faire désirer est bien présente !
Arrive le temps des convoitises juvénile.
Voyageant de fleur en fleur.
Humer l’odeur de chaque instant.
En toute innocence.
Quand l’équinoxe annonce la fin de l’été ensoleiller.
Que l’on croit que tout est fini !
Pensant que la chance d’aimer et de se laisser aimer n’est qu’illusion.
C’est alors que la plus belle de toutes les fleurs nous adopte pour la vie.
C’est pourquoi il est bon de vivre les amours printaniers.
À la recherche de notre pièce manquante.
Sans honte, sans peur, sans regret.
Dans la richesse de nos différences.
1150 WOLUWE-SAINT-PIERRE, le samedi 19 août 2023.
Thierry MAFFEI.