C’est en allant sur la tombe d’Émile VERHAEREN que j’ai reçu l’inspiration de ce premier poème.
Moi-même, originaire de la ville de Termonde (Dendermonde) la ville la plus proche du petit village d’Émile VERHAEREN). Ce poème raconte mes balades, mais aussi une nostalgie d’un passé. Je la mélange avec ma rencontre amoureuse de celle qui est devenue mon épouse et avec qui j’ai partagé pratiquement 25 années de ma vie.
A L’EMBOUCHURE DE MA RIVIERE (1)
À l’embouchure de ma rivière, je me suis laissé entrainer par mon fleuve bien aimé.
Malgré les tourbillons, tu es parvenue à adoucir l’eau salée de ma grise mer.
Par tes vagues, telle une moule je m’y suis accroché.
Toi; petit grain de sable, venu de ton Océan lointain.
Tu as passé la manche pour venir te perdre sur mes rivages.
C’est ainsi que tu as choisi ma coquille pour y faire ta demeure.
Te laissant métamorphoser par une perle sans pareil.
Par une douce musique venue de mon intérieur, je me suis laissé trahir.
Ouvrant ma carcasse pour me laisser attendrir mon cœur.
Profitant de cette maladresse; toi tu m’es filé comme une anguille.
Éperdu, j’ignorai où je pourrai te retrouver.
Sans me laisser décourager; c’est sous l’apparence d’une crevette que je repris des forces.
À contre-courant; je repris le chemin de mon Escaut adoré.
Sans me laisser méprendre par les tourbillons.
Espérant ainsi te reconquérir.
Arrivé au croisement de ma Dendre; je sortis de mon rêve.
Sous l’apparence d’un fantôme tout triste, je me fis confondre dans mon fleuve.
À mon passage, un saule pleureur se remémora de moi.
Il pria le tourbillon le plus proche de me ramener à lui.
Auprès de cet arbre, je me ressaisissais seul à seul avec cette jolie dame.
Fidèle protectrice d’enfance qui tenait dans sa main une perle sans pareil.
3090 OVERIJSE ( Belgica) le 13 janvier 2008.
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Thierry MAFFEI.