Elles sont bien là, les muettes.
Même si le poète ne les voit.
L’entendre encore moins.
Mais, elles sont agréablement présentes.
Encore installer dans son nid.
Songe d’une inspiration inespérée.
C’est le hibou qui le premier éveille les mots.
Avant même le cocorico du coq.
Comme muettes, bien sûr, elles ne parlent pas les muettes.
Pourtant, dès le lever du jour.
Elles sifflent d’une manière rythmique.
Sans mot dire, elles dictent les phrases au poète.
De leurs becs enchanteurs, elles tirent le poète de ses rêveries.
D’une plume, choisie au hasard.
Le poète note chaque vers qui marque le territoire des muettes.
Transforme ainsi son pupitre en salle de concert, grande comme l’horizon sans fin.
Il doit davantage créer l’ambiance.
Rendre identifiable l’odeur de l’aurore.
Visible, l’essence de chaque muette.
Accompagner le firmament de toute la création.
Il n’est pas difficile d’être poète.
Quand on sait laisser murir la mouvance d’une nuit.
Servir t’interprète de ce qui semble ne pas pouvoir s’exprimer.
Tout en écoutant ses rêves.
1150 WOLUWE-SAINT-PIERRE (BELGICA) le jeudi 10 septembre 2020.
www.lemmiath.com
Thierry MAFFEI.