LE DÉSERT FLEURI. (15)
Un lit désert aride ; une terre rocheuse me sert de taie d’oreiller.
Comme couverture, à quelques pas de moi, un tas de morceaux desséchés brûlent.
La pleine lune étoilée rend cette obscurité toute lumineuse.
Seuls quelques reptiles vicieux se plaisent dans cet endroit morbide.
Malgré le feu protecteur, les sifflements des serpents m’effrayent.
Dans la lueur de la nuit, une fleur microscopique apaise ma nuitée.
Je n’ose allumer mon briquet de peur qu’elle se flétrisse.
Songé t’y toucher, encore moins de la cueillir, serait de la folie.
C’est tout un garde-corps qui y veille.
Dans ce qui me sembla être un enfer ; un émerveillement s’éveille en moi.
Doucement, les étoiles s’effacent, alors que le soleil fait au loin son apparition.
Le jour ne sait pas encore manifester que la mystérieuse petite fleur s’est fanée.
Le soleil brulant a volé la place de la lune qui désormais ne sera plus opale.
Pourtant ce n’est pas par manque d’eau que la pauvre fleur se fera vite oublier.
Après cette nuit agitée, les bêtes rampantes se cachent, fondant dans dame nature.
Une dernière fois, je remercie, feu, la lune constellée.
Enrichi d’un nouveau savoir.
Que les cactus fleurissent en l’absence de lumière.
Là-bas, dans son immensité.
Finalement, cette nuit blanche ne fut pas si désagréable.
3090 OVERIJSE (Belgica) le jeudi 14 février 2008.
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Thierry MAFFEI.