Quand la Hollande fleurit de ses bulbes.
Est-elle poésie ou romantisme ?
Plat pays au large panorama.
Toujours à l’essentiel, jamais de superflu.
Porte du Nord.
Hollande, tu te fonds dans les cœurs des Néerlandais.
Du bord de tes canaux d’Amsterdam fleurissent les vieilles pierres.
Les bateaux-mouches longent les péniches immobiles.
Fidèle à toi-même.
Tu préfères te mettre en retrait.
La Haye fera l’affaire.
Reçois cette tulipe orange.
Dans le port de Rotterdam, ça sent la mer et les bulbes.
Pauvre hareng, tu nages dans le vinaigre, un peu cornichon.
Tu es soignée aux petits oignons.
Tes compatriotes en raffolent.
Delft.
Dans ton tulipier de porcelaine, tes tulipes s’y sentent bien.
C’est là, dans ta crypte royale que reposent tes Rois et Reines défunts.
J’y pose une tulipe noire.
Leyden, ville universitaire de renommée.
Aux pourtours du Rhin, inspire les artistes célèbres.
Cité d’art et d’histoire.
Au loin dans l’horizon, déjà je perçois les champs de tulipes.
Pas loin de tes plantations de fleurs, broutent tes vaches hollandaises dans les prés verts.
Boule de fromage fait ton surnom.
Matin ; midi et soir tu fais le bonheur de tes citoyens et au-delà de tes frontières.
Gouda ; dans ma bouche, je goute à ta nation.
Hollande chérie ; toi la méconnue.
Tu n’es pas du Sud.
C’est pour ça peut-être que tu aimes tant les fleurs.
Pas un coin de ta maison sans fleurs.
De ton immense jardin de Keukenhof, j’admire tes tapis faits de fleurs à bulbes.
Serais-tu un peu marginal, de planter chaque automne un à un tes bulbes ?
Pour que fleurisse chaque printemps une armée de tulipes et autres fleurs à oignons.
Pour le plaisir de tes yeux et celle de toute l’humanité.
J’ignore si tu es poésie ou romantisme.
Ce que je sais, c’est que tu mérites d’être mieux connue.
Toi ; Hollande adorée qui est l’âme des Pays-Bas. D’un grand bouquet de tulipes aux trois couleurs, je t’offre ce petit poème de dix strophes.
3090 OVERIJSE (Belgica) le dimanche 08 avril 2012.
Thierry MAFFEI.