FEMME ÉBÈNE : (46)
Au sein de mon rêve, elle était.
Belle, lisse comme un miroir.
Élégante, tout élancée.
Devant moi, elle dansait la danse de Salomée.
De ses blanches dents ivoire resplendissait son sourire resplendissant.
Dans le blanc de ses yeux, je me laissai hypnotisé par le brun de ses yeux.
J’aurais aimé la serrer dans mes bras.
Mais rien n’y faisait.
Elle était intouchable.
Moi, qui jamais n’ai touché l’Afrique.
Je sentis vibrer en moi la poussière rouge de la terre africaine.
Je pouvais que m’imaginer son corps parfait sous son habit splendide.
Me trouvais-je aux portes du paradis où dans l’Eden ?
Non, je ne le pense pas.
Car isolés nous étions.
Son enveloppe corporelle fut unique.
Telle une sculpture vivante.
Sculpté d’un noble bois d’ébène.
Et moi, dans tout ça !
Étais-je bien dans ma chair ?
Je me sentais si petit devant elle.
La possédée, je ne devais même pas espérer.
Pus-je seulement désirer me laisser maitriser par elle ?
Étais-je encore mon libre arbitre ?
Au petit matin, quand mon esprit reprit ma morphologie.
Elle sortit de mon songe.
Mais, l’image de la femme ébène reste graffée en moi.
3090 OVERIJSE ( Belgica ) , le samedi 10 octobre 2015.
www.lemmiath.com
Thierry MAFFEI.