DRÔLE D’ORANGE : (103)
Au milieu d’un petit Royaume, il y avait un curieux arbre fruitier.
Toute l’année, il fleurissait et portait toute sorte de fruits bien juteux.
Il suffisait de les cueillir et de s’en régaler.
Un matin, une drôle d’orange à l’apparence banale fit son apparition.
Personne ne prêta attention à cette drôle d’orange encore toute verte.
Après une nuitée, elle prit de la couleur.
Ne croyez pas qu’elle prit une teinte orange.
Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, elle prit un pigment bleu.
Cette orange pas très innocente réussie d’attirée la curiosité.
L’orange, mi-verte, mi-bleu se fit désirer.
Pendant que les autres fruits se firent escamoter.
Tout l’intérêt se fixa sur cette drôle d’orange.
Jamais arrivée à maturité.
Elle prit des points noirs.
Aux désespoirs de certains.
Elle finit de tomber de sa branche.
Bien que ! Le sol couvert de fruits fructueux.
Inlassablement, il continua de se montrer généreux.
De nouveaux fruits fondants apparurent.
Les citoyens reprirent confiance.
Jusqu’au jour où une orange fraiche parfaitement naïve se révélait.
Cette nouvelle drôle d’orange bleue à l’aspect plus aqueux.
Cette fois, c’était une orange bleue sanguine.
Triste évocation pour les divers fruits qui à nouveau se firent rejeter.
Jusqu’à se faire piétiner par les savants aveuglés par cette drôle d’orange.
Drôle d’orange, sans saveur et sans parfum à en vomir.
Avant même que la noircissure se manifesta.
Cette drôle d’orange acheva sa courte existence à terre.
Les ennemis du Roi crurent bon de continuer leurs macabres expériences.
Une nouvelle orange hématique fut créée.
Cette fois sans obtenir cette coloration bleue.
De l’intérieur apparut la souillure.
L’arbre toujours fidèle.
Continuait d’offrir, sans rancoeur, de délicieux fruits.
Sans que personne n’en profitât.
Les fruits rentables pourrissaient, au ras les pâquerettes.
Les saisons passèrent.
L’arbre invariablement loyal laissant le libre choix à chacun.
Personne ne sait comment cette histoire se termine.
Pendant que cette drôle d’orange essayât de négliger les délices de ce malheureux fruitier.
À chaque semaison, cette même narration.
Une drôle d’orange se dévoile.
Elle se dore au soleil sans recueillir les vitamines.
Empoisonnant la vie de ce brave peuple.
À quand donc ?
Un printemps prometteur !
Qui nous amènerait au temps des cerises.
Jetant pour toujours cette drôle d’orange.
3090 OVERIJSE ( BELGICA ) le lundi 20 septembre 2010.
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Thierry MAFFEI.