MAGNOLIA : (120)

MAGNOLIA : (120)

Chaque matin, tu me fascines.
Hiver, comme été ou automne.
Telle une dame élégante tu changes d’apparence chaque jour.

Mais c’est à la portée du printemps que tu m’émerveilles.
Prenant tout ton temps, tu t’habilles de ton plus beau sous-vêtement.
Tu me fais sortir de mes longues nuits.

Ouvre le bal d’un nouveau cycle.
Sans même t’être complètement vêtue que déjà, tu poses tes dessous au sol.
Tout en apparaissant avec ton corsage inédit vert de dentelle.

Sans même m’y attendre, tu t’exhibes sur ta nouvelle tenue resplendissante.
Selon la luminosité de tes jours, tu te révèles de manière veloutée.
Une dernière fleur tente de s’ajouter pour me faire fantasmer ta lingerie.

Durant les mois des semailles, je me souviens de toi comme une jeune mariée.
Pendant que toi tu t’accordes si bien au paysage des ères.
Non, l’été ne pourrait omettre ta beauté.

Quand arrivent les vendanges; ta robe plus soyeuse couleur d’automnale.
Sous la douche qui t’asperge, tu demeures imperméable.
Et moi, de ton élégance,  je ne peux me lasser.

En cette arrière-saison sous tes branches, je t’aperçois.
Comme Ève si gracieuse tu es.
Une Salomé sous tes rubans, tu m’offres une danse au milieu de mon jardin.

À la tombée de ce millésime, tu émerges nue en toute pudeur.
Je t’imagine sous ton sarong immaculé.
Alors surgit en moi une lueur d’espoir d’une ixième naissance.

Même les premiers nycthémères de l’an neuf ne peuvent gommer mon attention.
Si le premier trimestre se montre clément, elle te couvre de son manteau blanc.
À la première lunaison, tu me donnes confiance de ton embellissement.

C’est ainsi Magnolia que je t’aime toute l’année.
Sans jamais me fatiguer de te contempler.
Sous toutes tes coutures.

3090 OVERIJSE (Belgica) le mercredi 18 avril 2018.
www.lemmiath.com

Thierry MAFFEI.

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